Méningococcie

C’est grave ?

• Certaines personnes sont simplement porteuses de la bactérie, sans que cela ne cause aucune infection ni maladie… Il s’agit bien logiquement d’une source importante de contamination.
• La méningite dite « à méningocoques » (méningococcie) provoque de la fièvre, des maux de tête, des nausées, une intolérance à la lumière, une raideur au niveau de la nuque… Même lorsque la maladie est traitée rapidement avec des soins médicaux performants, le taux de mortalité frôle les 10%. Parmi les autres patients, 1 sur 5 aura des séquelles d’ordre neurologique irréversibles.
• Moins fréquente, la septicémie dite « à méningocoques » est une infection du sang qui provoque des tâches sur la peau, de la fatigue, des troubles digestifs… Certaines parties de la peau se nécrosent carrément, et une amputation est parfois nécessaire.

Ca s’attrape où ?

En théorie, partout. Mais en pratique, certaines zones sont davantage touchées, notamment l’Afrique subsaharienne. Bon à savoir : les adolescents et les tout jeunes adultes sont davantage exposés aux risques de méningite… Attention donc aux épidémies dans les crèches, les écoles, les universités.

Comment se protéger ?

• En se faisant vacciner. En Belgique, ce sont les méningocoques de type B et de type C qui frappent le plus : ils sont responsables de presque la totalité des méningococcie. Actuellement, il n’existe pas de vaccin permettant de se protéger contre le type B. Le vaccin contre le méningocoque C, quant à lui, fait partie de la vaccination systématique.
• Si vous voyagez, les recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) sont claires : le vaccin polysaccharidique de type A,C,W135,Y (valable 3 ans) est conseillé :
  • aux voyageurs qui se rendent dans la ceinture méningitique de l’Afrique subsaharienne (surtout de décembre à juin) et dans les régions sujettes aux épidémies.
  • aux étudiants, qui sont également concernés,
  • aux pèlerins qui se rendent à la Mecque (c’est d’ailleurs une obligation imposée par l’Arabie Saoudite).
• Si vous avez été en contact avec une personne souffrant d’une méningite à méningocoques, demandez un avis médical afin de recevoir, si nécessaire, une prophylaxie (antibiotiques).
• Il est également conseillé de vacciner les bébés (jusqu’à 1 an), si un cas de méningite a été détecté chez un membre de leur famille ou une personne de leur entourage.

Comment la soigner ?

Pour la méningite, il est primordial de savoir que le traitement doit être mis en place le plus rapidement possible : prise d’antibiotiques puis identification de la souche et à nouveau prise d’antibiotiques par intraveineuses. Si une septicémie se développe, le traitement pourra comprendre (pour les cas les plus graves) une greffe de peau voire une amputation.