C’est quoi ?
La schistosomiase (ou bilharziose) est une maladie chronique causée par des vers parasites, les « schistosoma ». Il en existe plusieurs sortes dont les plus répandues sont « mansoni », « japonicum », « mekongi » et « haematobium ».
Hébergées dans des zones d’eau douce, les formes larvaires de ces vers s’introduisent dans l’organisme des personnes en contact avec l’eau (nageurs et autres marcheurs). Ces larves se développent ensuite dans leurs vaisseaux sanguins, où les femelles adultes pondent des œufs. Certains de ces œufs sont éliminés par l’urine ou les selles, d’autres restent dans l’organisme et causent différentes lésions.
C’est grave ?
La présence des schistosomes dans les veines causent différents symptômes : les « mansoni », « japonicum » et « mekongi » affectent le foie et les intestins avec notamment des douleurs et des diarrhées, voire des hépatomégalies. Les « haematobium » causent des dysfonctionnements urinaires avec parfois, des conséquences graves également au niveau (uro)génital. A noter que dans certains cas, la schistosomiase peut entraîner la mort. On compte d’ailleurs plus de 200.000 décès par an en Afrique subsaharienne.
Ca s’attrape où ?
- Les schistosoma « mansoni » s’attrapent en Afrique (surtout subsaharienne), au Brésil, dans les Caraïbes, au Moyen-Orient, au Suriname ou encore au Venezuela.
- Les « japonicum » en Chine, en Indonésie, aux Philippines.
- Les « mekongi » au Cambodge et au Laos.
- Et « haematobium » en Afrique (surtout subsaharienne) et au Moyen-Orient.
Dans les régions endémiques, les touristes et les voyageurs sont exposés quand ils sont en contact avec de l’eau douce, dans des zones où les conditions d’hygiène et d’assainissement sont insuffisantes.
Comment se protéger ?
- En évitant les contacts avec de l’eau douce (marches, baignade…) qui peut être infestée.
- En séchant immédiatement et soigneusement la peau accidentellement exposée.
- En ne buvant pas l’eau qui héberge des larves.
- Idéalement, en traitant régulièrement les personnes à risques (enfants et adultes exposés aux risques en zones endémiques) avec du praziquantel, le seul traitement qui existe actuellement pour lutter contre tous les types de schistosomiase et diminuer les complications les plus graves.
Comment la soigner ?
Au moyen de traitements à base de praziquantel.