Pendant le voyage
5 janvier 2012Cette fois, vous êtes parti ! A vous le grand large, l’aventure, le soleil, le dépaysement le plus total. Mais mieux vaut éviter que vos vacances tant attendues ne tournent au cauchemar par manque de prévoyance. Comment ? Commencez déjà par lire les conseils suivants.
Accidents de la route
Les accidents de la route sont une cause majeure de décès à l’étranger. A l’étranger, vous devrez vous plier aux règles de circulation ou aux habitudes de conduite parfois surprenantes du pays où vous serez. Dans certains pays, le risque d’accident de la route est augmenté par le mauvais état des routes et des moyens de transport, par l’absence de signalisations et par l’indiscipline des conducteurs.
Il est généralement déconseillé de conduire soi-même dans les pays en voie de développement. Mieux vaut faire appel à un chauffeur local. Non seulement il connaîtra les habitudes de conduite locales, mais il sera bien utile en cas d’accident. Si vous conduisez quand même, soyez extrêmement vigilant et attachez votre ceinture de sécurité. Evitez absolument de conduire la nuit car les risques sont accrus par l’absence d’éclairage et de marquage routier, par des véhicules roulant sans phares, par des piétons et animaux traversant la rue, par les nids de poule, etc. Soyez aussi très prudents dans les pays où la criminalité est importante car les voitures avec touristes sont souvent des cibles privilégiées. En cas de longs trajets, pensez à vous reposer toutes les deux heures et à boire suffisamment, surtout dans les pays chauds.
Si vous partez avec votre propre véhicule, pensez à le faire réviser avant de partir. Et n’oubliez pas les recommandations d’usage : soyez en bonne forme physique, arrêtez-vous régulièrement, ne buvez pas d’alcool et ne mangez pas trop lourd. Si vous louez une voiture, vérifiez bien son état avant de partir (freins, pneus, phares, ceintures de sécurité, etc.). Si vous voyagez en taxi ou bus, ne prenez pas n’importe quel véhicule. Privilégiez les transports officiels, ne montez pas dans des véhicules délabrés ou bourrés de monde, vérifiez la présence de ceintures de sécurité, et faites-vous déposer si vous ne vous sentez pas en sécurité. Pour les taxis, n’oubliez pas de fixer le prix de la course avant de monter.
Enfin, si vous êtes sujet au mal des voyages, n’oubliez pas d’emporter vos médicaments
Altitude et montagne
La montagne offre de multiples plaisirs mais aussi de nombreux dangers. Les risques en altitude sont très variés : hypothermie, gelures dues au froid, brûlures et lésions oculaires dues au soleil, mal des montagnes. Toute randonnée doit donc se préparer avec soin. Cela commence par un équipement adéquat : de bonnes chaussures de montagne, des paires de chaussettes épaisses pour éviter les frottements (et donc les ampoules), un bâton de marche, des vêtements adaptés à toutes les conditions météorologiques (en montagne, le temps change vite), des produits de protection solaire et un bon sac à dos adapté à votre morphologie. Choisissez un itinéraire adapté à votre état de forme et à vos capacités physiques, et consultez toujours la météo. Vérifiez auprès de votre assureur que vous êtes couvert en cas de sauvetage en montagne. Enfin, emportez une pharmacie de voyage adaptée aux circonstances de votre voyage. Pour ce faire, consultez la rubrique « Voyages » de notre guide santé. Vous y trouverez des conseils sur la composition d’une pharmacie de voyage « spéciale trek et rando » ?
Mal des Montagnes : Le Mal des Montagnes est dû au manque d’oxygène à haute altitude. Il peut s’observer lors d’ascensions trop rapides à partir de 2000 m, bien qu’il se manifeste généralement à partir de 3000 m. Il se manifeste par des maux de tête, des nausées et vomissements, des vertiges, des pertes d’appétit, de la fatigue, une insomnie, une toux sèche, un gonflement des mains, des pieds et du visage, et un malaise général. Les symptômes peuvent s’aggraver jusqu’à un oedème cérébral ou pulmonaire qui peut être fatal. La meilleure prévention est de s’acclimater à l’altitude en séjournant d’abord quelques jours à 2000 m, et en ne progressant pas plus de 300 m par jour à partir de 3000 m. Buvez beaucoup d’eau. Arrêtez-vous quelques jours à l’altitude atteinte dès l’apparition des premiers symptômes. S’ils ne disparaissent pas ou s’ils s’aggravent, redescendez au moins de 500 à 1000 m et restez-y jusqu’à leur disparition complète. Si les symptômes sont sévères et ne disparaissent pas, il faut traiter cela comme une urgence vitale et évacuer la personne vers un centre hospitalier. Pour des trekkings à haute altitude (à partir de 3000 m) et pour les personnes sujettes au Mal des Montagnes, consultez votre médecin pour qu’il vous prescrive un traitement adéquat.
Eau et alimentation
Le risque d’infection alimentaire est élevé chez les voyageurs, particulièrement dans les pays à faible niveau d’hygiène. Les mains, l’eau et les aliments impropres sont la principale source de contamination. Vous pourrez les éviter en respectant scrupuleusement quelques règles d’hygiène simple :
- Lavez-vous systématiquement les mains avant chaque repas ;
- Evitez de vous sécher les mains avec les essuie-mains communs ;
- Ne mangez que des plats cuits et servis très chauds ;
- Evitez les aliments à risque : légumes crus et salades, poissons et fruits de mer crus, viande crue, produits laitiers non pasteurisés, crèmes glacées, crèmes ;
- Pelez les fruits vous-même ;
- Consommez de l’eau minérale ou des limonades capsulées, du café ou du thé fraîchement préparés ;
- Décapsulez vous-même les bouteilles ;
- Ne mettez pas de glaçons ;
- Ne buvez pas d’eau du robinet ;
- Si nécessaire, filtrez l’eau avec les produits adéquats ;
- Brossez-vous les dents avec de l’eau minérale.
Baignades
Le danger principal des baignades est la noyade. Prenez garde aussi aux animaux aquatiques, aux parasites et autres agents infectieux. Pour éviter les hydrocutions, évitez les chocs thermiques trop importants et entrez progressivement dans l’eau. Evitez aussi de vous baigner après un repas trop copieux ou trop arrosé. Enfin, emportez avec vous des bains oculaires (en unidose de préférence) pour soulager les yeux irrités par le sel, le sable, le chlore ou les poussières.
- Mer : Renseignez-vous toujours sur les conditions de baignade : courants marins, marées, température de l’eau, animaux et poissons dangereux. Portez des sandales en plastique pour éviter les blessures de corail, d’oursins, de méduses ou de poissons venimeux. Ne consommez pas d’animaux que la mer a rejetés, même après cuisson. Evitez de vous baigner seul.
- Eau douce : Evitez de vous baigner dans des étendues d’eau douce en Afrique, en Amérique Latine et en Asie, surtout quand elles sont chaudes et stagnantes. De nombreux parasites (comme la bilharziose), virus (comme Hepatite A et Hépatite E) et bactéries (comme le Bacille de Whitmore) y prolifèrent et peuvent vous contaminer par ingestion d’eau ou par pénétration de larves dans la peau. Ne mettez pas la tête sous l’eau pour éviter d’en avaler et ne marchez pas pieds nus.
Froid
Que ce soit dans le grand nord, en montagne ou de nuit dans le désert, vous serez sans doute amené à devoir vous protéger du froid. En effet, dès que la température descend en dessous de zéro degré, les risques d’infections, de gelures ou d’hypothermie augmentent. En pratique, voici quelques recommandations qui vous permettront de lutter contre le froid et ses conséquences :
- Habillez-vous chaudement, protégez les extrémités du corps (tête, mains et pieds) particulièrement sensibles aux engelures, multipliez les couches de vêtements en privilégiant ceux qui permettent à l’air de circuler (laine polaire ou fibre de type Goretex plutôt que coton, lin ou chanvre), et optez pour une dernière couche imperméable pour vous protéger de la pluie et du vent.
- Mangez des aliments énergétiques (féculents, pâtes, pain, aliments gras), surtout avant toute activité physique.
- Buvez beaucoup d’eau et des boissons chaudes mais évitez l’alcool qui ne protège pas du froid et favorise l’hypothermie.
- Pour éviter le desséchement de la peau, appliquez des crèmes hydratantes sur le visage et couvrez vos lèvres de matière grasse.
- Emportez aussi des petits dispositifs chauffants qui peuvent dégager une chaleur continue pendant quelques heures par réaction chimique.
Morsures et piqures
Voici quelques informations pour éviter que certains animaux ne transforment votre séjour en cauchemar :
- Moustiques : Non seulement leurs piqures grattent mais les moustiques sont surtout les vecteurs d’un nombre important d’agents infectieux (virus, bactéries et parasites). Au premier rang de ces infections se placent le paludisme (malaria) et la dengue. Le paludisme est dû à un parasite transmis lors de la piqûre de moustiques femelles. Ceux-ci sévissent le soir et la nuit dans les pays tropicaux chauds et humides. Les symptômes peuvent apparaître à partir de huit jours jusqu’à quelques mois après la piqure : fièvre, maux de tête, diarrhée, vomissements, frissons, anémie, douleurs musculaires, troubles neurologiques. Sans traitement, le paludisme peut entraîner un coma ou des convulsions qui peuvent mener à la mort. La dengue est une infection transmise par des moustiques piquant durant la journée. On les trouve principalement en milieux urbains de pays tropicaux. Bien que passant le plus souvent inaperçue, la dengue peut cependant provoquer de fortes fièvres, des maux de tête intenses, des courbatures, des troubles digestifs et même des éruptions cutanées. En général, la guérison est spontanée après quelques jours mais des hémorragies (digestives, cutanées, cérébrales) peuvent parfois se déclencher, surtout chez les enfants ou lors d’une seconde infection. D’autres maladies redoutables sont véhiculées par les moustiques : fièvre jaune, encéphalite japonaise, fièvre du Nil, Chikungunya. Se protéger des piqures est donc capital avec l’arsenal de mesures préventives est très varié : répulsifs, insecticides, moustiquaires imprégnées, vêtements couvrants, etc. Dans certains cas, il faudra avoir recours à la chimioprophylaxie (malaria) ou la vaccination (fièvre jaune).
- Autres insectes : D’autres insectes (mouches, tiques, etc.) peuvent aussi transmettre des maladies redoutables (la maladie de Lyme, la maladie du sommeil, etc.). Lorsque le risque existe, les mesures de protection à adopter sont les mêmes que celles pour les moustiques. Renseignez-vous cependant sur les risques liés à votre destination car certains insectes peuvent aussi vous contaminer lorsque, par exemple, vous marchez pieds nus dans des endroits à risque. Par ailleurs, les piqures de guêpes, d’abeilles ou de frelons peuvent aussi provoquer de fortes douleurs et même des réactions allergiques très violentes. Si vous êtes allergique à ces piqures, emportez avec vous les médicaments nécessaires.
- Autres animaux : Beaucoup d’autres animaux peuvent occasionner des désagréments, transmettre des maladies infectieuses et même provoquer des décès.
- Tout d’abord, évitez les chiens et chats errants, les singes et les animaux sauvages même s’ils ont l’air familier et inoffensif. Leurs morsures peuvent provoquer de sérieux dégâts esthétiques, de vilaines infections et de graves maladies comme la rage. En cas de morsure ou de griffure, nettoyez bien la plaie avec eau et savon, ensuite avec un antiseptique. Si c’est une morsure, consultez toujours un médecin. Si vous touchez un animal, lavez-vous les mains régulièrement mais ne touchez jamais un animal malade ou mort.
- Viennent ensuite les serpents qui, bien que redoutés par la plupart d’entre nous, ne sont que rarement venimeux. En cas de morsure avec injection de venin, ne tentez surtout pas d’aspirer le venin avec la bouche, c’est inefficace et dangereux. N’utilisez pas non plus de garrot. Alertez au plus vite les secours, allongez la victime et immobilisez la partie mordue en attendant leur arrivée. Si vous disposez du matériel nécessaire, posez un bandage autour du membre mordu, mais ne le serrez pas trop fort, et mettez de la glace sur la morsure. Si le serpent a été tué, gardez-le pour qu’il puisse être identifié. Pour une injection éventuelle d’un sérum anti-venin, mieux vaut laisser faire le médecin. Pour prévenir les morsures de serpent, mettez de bonnes chaussures et des pantalons longs, marchez bruyamment et regardez où vous mettez les pieds et les mains. Utilisez systématiquement une lampe de poche durant la nuit.
- Araignées et scorpions sont d’autres animaux peu agréables. La piqure de scorpion provoque une vive douleur mais se limite généralement à une inflammation locale. La plupart des araignées ne causent pas de graves désagréments mais certaines d’entre elles (veuve noire, mygale) possèdent néanmoins de redoutables venins qui peuvent être mortels. Pour vous protéger de leurs morsures, évitez de déposer vêtements sur le sol et secouez bien vos chaussures avant de les remettre.
- Enfin, certains animaux marins sont aussi à éviter. Les poissons venimeux se trouvent dans de nombreuses mers du monde et la piqure de certains d’entre eux peuvent provoquer infections et vives douleurs. Murènes, congres et serpents de mer peuvent provoquer de graves plaies. Coraux et méduses peuvent infliger des douleurs lorsqu’on les touche. Les piquants d’oursin peuvent être très douloureux. Requins et crocodiles justifient une méfiance naturelle durant certaines baignades en mer et en eaux douces. En règle générale, renseignez-vous bien sur les risques liés à une baignade et mettez toujours des sandalettes en plastique lorsque vous allez dans l’eau, surtout dans les lagons.
Sexualité, SIDA et MST
Les opportunités de rencontres sexuelles occasionnelles peuvent augmenter durant un voyage. Le risque de contamination par le virus du SIDA et par des Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) augmente donc proportionnellement. En conséquence, il importe d’adopter des comportements sans risque :
- Abstenez-vous de rapports sexuels avec un nouveau partenaire ;
- En cas de rapports sexuels avec un nouveau partenaire, utilisez toujours un préservatif de bonne qualité ;
- Évitez les pratiques sexuelles impliquant l’échange de sperme et de sang ;
- Restez attentif aux mesures de précaution même sous influence de l’alcool.
Durant votre voyage, d’autres mesures de précaution sont indispensables pour éviter la contamination par le virus du SIDA, particulièrement si vous voyagez dans un pays en voie de développement :
- Evitez les transfusions sanguines ;
- En cas d’injection, veillez à ce que les aiguilles et les seringues soient à usage unique (l’idéal est que vous en emportiez avec vous) ;
- Evitez toute pratique nécessitant l’utilisation d’aiguilles ou de lames (tatouages, perçages d’oreilles, piercings, barbiers, acupuncture).
Soleil et chaleur
Bien qu’il nous apporte chaleur et réconfort, s’exposer au soleil sans précaution peut être extrêmement dangereux.
- Coup de soleil : Les coups de soleil sont douloureux et peuvent s’accompagner de fièvre, nausées et cloques. Ils favorisent aussi le cancer de la peau. N’oubliez pas qu’un coup de soleil peut aussi apparaître par simple réverbération du soleil sur l’eau, le sable et la neige, ou à travers les nuages. Ne vous exposez pas au soleil durant les heures les plus chaudes (entre 11 et 15 heures). Appliquez toujours une protection solaire dont le choix dépendra de votre peau, votre âge et les conditions d’ensoleillement. Si nécessaire, couvrez les parties sensibles par des vêtements, de préférence sombres car ils laisseront moins passer les rayons ultraviolets. N’oubliez pas de vous couvrir la tête avec un chapeau et de protéger vos yeux avec des lunettes de soleil de qualité. Attention, certains médicaments, parfums et cosmétiques favorisent les coups de soleil, lisez toujours bien les notices. En cas de coup de soleil, buvez beaucoup d’eau, appliquez des compresses humides fraîches ou un produit contre les brûlures, et évitez de vous réexposer au soleil les jours suivants. Contactez un médecin en cas de maux de tête, de somnolence, de vomissement, de fièvre élevée, ou de cloques. Inspectez régulièrement votre peau et consultez rapidement un médecin pour tout grain de beauté ou tache qui grossit ou s’épaissit, change de forme ou de couleur, saigne, vous gratte ou apparaît soudainement.
- Allergie solaire : L’allergie solaire (la lucite estivale) apparaît moins de 12 heures après l’exposition au soleil. Elle se manifeste sous la forme de petits boutons et de vésicules rouges sur les parties exposées, sauf sur le visage. Elle s’accompagne de démangeaisons intenses et disparaît généralement en une dizaine de jours à condition de ne plus s’exposer au soleil. L’urticaire solaire apparaît après 15 minutes d’exposition au soleil et s’accompagne de sensations de brûlures et de picotements voire de maux de tête et vertiges si l’exposition est importante. L’urticaire peut s’étendre aux zones couvertes par des vêtements légers. Elle disparaît en quelques heures dès que la personne se met à l’ombre. Pour éviter ces allergies solaires, portez des vêtements qui vous protègeront du soleil et appliquez un produit solaire avec indice de protection supérieur à 30. Consultez votre médecin ou votre dermatologue pour prévenir ou traiter les allergies solaires.
- Insolation : Exposer sa tête au soleil de manière trop prolongée ou trop intense fait courir le risque d’insolation. Une insolation se manifeste généralement durant un effort prolongé ou en fin de journée pas l’apparition des symptômes suivants : malaise général, sensation de froid, mal de tête et parfois vomissements. Pour éviter l’insolation, couvrez-vous la tête, buvez régulièrement et évitez de vous promener sous le soleil aux heures les plus chaudes.
- Déshydratation : Une déshydratation peut se manifester par une soif, une sécheresse de la bouche, une production diminuée d’urine qui est foncée, des maux de tête, de la fatigue, voire de la fièvre. Les risques sont plus élevés pour les personnes âgées ou malades, les enfants de moins de 5 ans, ainsi que pur toute personne souffrant de fièvre, de diarrhées ou de vomissements. Apprenez à reconnaître les symptômes et n’attendez pas pour vous mettre au frais et vous réhydrater. Attention, une déshydratation peut être mortelle dans les cas sévères. En cas de déshydratation, l’idéal est de prendre une solution de réhydratation.
- Coup de chaleur : Le coup de chaleur peut apparaître lorsqu’on fait des efforts physiques, en ne buvant pas assez, dans un climat chaud et humide. Il se manifeste par des maux de tête, une sensation de chaleur intense, la chair de poule, des frissons, des rougeurs de la peau, des vertiges, des nausées, des troubles de la vision, une diminution des forces musculaires, et parfois par une perte de connaissance. Attention, le coup de chaleur peut être mortel. S’il survient, il faut immédiatement appeler les secours. En attendant leur arrivée, allongez la personne tout en relevant la tête, et donnez-lui des boissons. Pour éviter le coup de chaleur, buvez beaucoup, aspergez-vous d’eau fraîche, appliquez un linge humide sur le front et la nuque, protégez-vous avec une casquette, évitez les heures les plus chaudes de la journée, ne pratiquez pas d’activités physiques en plein soleil.
Voyage en avion
L’avion est sans conteste le moyen de transport le plus sûr et le plus rapide pour voyager. Certains problèmes de santé sont cependant liés au voyage en avion :
- Douleurs aux oreilles : elles sont provoquées par l’augmentation de la pression extérieure lors du décollage et surtout de l’atterrissage. Pour les prévenir, l’idéal est de mâcher du chewing gum, de bailler ou de déglutir. Pour les bébés, donnez-leur un biberon ou une tétine durant les phases de décollage et d’atterrissage. Prenez un décongestionnant en cas de rhume, de sinusite ou d’otite.
- Mal des transports : comme le mal de mer, il se manifeste par des nausées accompagnées de sueurs, vertiges, vomissements et maux de tête. Si vous souffrez du mal des transports, consultez votre médecin pour obtenir un traitement préventif.
- Froid et sécheresse : l’atmosphère dans un avion est souvent froid et sec à cause de la climatisation. Buvez régulièrement durant le trajet, évitez l’alcool, hydratez votre visage, humidifiez vos narines avec du sérum physiologique. Prenez un collyre et des larmes artificielles en cas de sensibilité oculaire. Retirez vos lentilles de contact.
- Thromboses veineuses : certaines précautions simples permettent d’éviter la formation de caillots (thromboses) dans les vaisseaux sanguins des jambes qui peuvent résulter d’une station assise prolongée : buvez régulièrement en limitant les boissons alcoolisées ou contenant de la caféine, portez des bas de contention, marchez régulièrement, assouplissez vos muscles en faisant de petits exercices en position assise.
- Décalage horaire (jet lag) : il se produit lorsque plusieurs fuseaux horaires sont traversés durant le voyage. Il provoque fatigue et insomnie, votre horloge interne ne coïncidant plus avec le temps réel de votre destination. Son intensité est plus importante lorsque l’on voyage vers l’est. Pour le prévenir, faites de courtes siestes durant le vol et vivez dès que possible au rythme normal de votre destination.
- Contre-indications : voyager en avion est contre-indiqué dans les circonstances suivantes : durant les quatre dernières semaines de grossesse, lorsque vous souffrez de certaines maladies cardiaques ou cardiovasculaires, si vous avez fait de la plongée sous-marine dans les 24 heures précédant l’envol, si vous souffrez de troubles respiratoires importants, après une opération chirurgicale, si vous avez souffert de troubles psychiatriques. Pour éviter les maux d’oreilles, il n’est pas recommandé de voyager en avion lorsque vous souffrez de sinusite ou de rhinopharyngite aigüe.
Plongée sous-marine
La plongée sous-marine est un sport à risque qui nécessite une excellente forme physique. Avant de la pratiquer, consultez impérativement votre médecin pour vous assurer que votre état de santé et vos médicaments usuels soient compatibles avec ce sport. Sa pratique est en effet contre-indiquée en cas de grossesse, de mauvaise forme physique et de nombreuses maladies (diabète, asthme, épilepsie, problèmes ORL, maladies cardiovasculaires, troubles neurologiques, décollement de la rétine, glaucome, etc.).
Une bonne formation est indispensable pour acquérir les aptitudes suffisantes à la pratique de la plongée sous-marine. Ne plongez donc jamais sans avoir pris de cours. Les accidents de plongée sont en effet souvent dus à un comportement inadéquat du plongeur. L’oreille est l’organe le plus fréquemment touché par les accidents. Les accidents de décompression et la noyade représentent également un risque important.
Un certificat médical d’aptitude et une licence en cours de validité sont généralement requis pour participer à une excursion avec un club de plongée. Assurez-vous avant tout départ que les sites de plongée choisis sont situés à proximité d’un centre équipé de caissons hyperbares (utilisés pour traiter les accidents de décompression).
Si vous voyagez en avion, ne faites pas de plongée et évitez les efforts violents dans les 24 heures précédant le décollage.
« Ces informations ne sont en aucun cas destinées à se substituer à une consultation médicale. Veuillez consulter votre médecin pour obtenir un diagnostic médical complet de vos symptômes.»