Santé de la femme au quotidien
8 mars 2013A côté des pathologies lourdes que sont les cancers, au quotidien, les femmes sont confrontées à des inconforts (ballonnements) et des inconvénients liés à leur statut de femme (règles, ménopause). Un petit tour dans l’univers de la femme pour mieux la conseiller au quotidien.
Simple « mal de tête » ou vraie migraine ?
Certains confondent mal de tête et migraine. Pourtant, cette dernière est un mal de tête particulier. Il s’agit d’une céphalée intense et répétitive, pouvant durer jusqu’à plusieurs jours et accompagnée ou non de troubles visuels (photophobie) et digestifs (nausées et/ou vomissements).
Connaît-on l’origine des migraines ? La migraine n’a pas de cause précise. Il s’agit d’une maladie héréditaire, survenant surtout chez les femmes jeunes (avant 40 ans). Selon les femmes, l’un ou l’autre des facteurs intervient dans le déclenchement des crises : cycle menstruel, perturbations psychologiques (stress, surmenage), changement de climat, certains aliments (tels que le chocolat, le fromage, le vin), le manque de sommeil, les odeurs fortes.
Conseils
- Détecter les facteurs déclenchant et les éviter si possible.
- Afin de ne pas aggraver la crise, le repos au calme est conseillé, dans le noir.
- Diverses méthodes donnent parfois un certain soulagement : douche chaude ou froide, bain, relaxation, poche froide sur la tête.
- Considérer la prise de paracétamol, de l’aspirine ou de l’ibuprofen associés à un anti-émétique.
- Prendre le traitement le plus tôt possible lors de la crise.
- Ne jamais prendre un traitement analgésique à titre préventif.
- Si les crises sont trop fréquentes, une consultation médicale est nécessaire.
Pourquoi suis-je ballonnée?
Le ventre gonflé, tout le monde connaît. Il est en général lié à l’accumulation de gaz dans les intestins. Un repas trop vite avalé, riche en aliments favorisant la production de gaz par les bactéries intestinales : hydrates de carbone tel les pâtes et les céréales, les légumes secs, les crudités, les poivrons, le chou.
Que se cache-t-il derrière un ballonnement ?
En l’absence d’autres signes ou symptômes, le ballonnement est un phénomène bénin. Il accompagne parfois le syndrome prémenstruel (voir plus loin) et la constipation. Cette dernière se caractérise par une émission trop rare (inférieure à 3 par semaine pendant plusieurs mois) de selles souvent dures et sèches. La constipation est très fréquente et touche essentiellement les femmes.
Conseils
- Prendre des gélules de charbon végétal (absorbant des gaz) et/ou de fenouil.
- Prendre des probiotiques.
- Limiter les produits laitiers (lait entier, fromages gras), les fibres, les boissons gazeuses.
- Préférer les aliments « anti-ballonnement » : artichaut, avocat, laitue, raisin, ananas, melon, viande rouge, volailles, riz brun, quinoa.
- Adopter les bons gestes : ne pas parler en mangeant, bien mastiquer les aliments, ne pas manger trop chaud ou trop froid, éviter le stress.
La constipation est-elle sans danger ?
Le plus souvent, elle est sans danger. Elle est alors liée à une alimentation trop pauvre en fibres et à une irrégularité dans les habitudes de défécation. Elle peut également être causée par l’abus de laxatifs, par la prise de certains médicaments ou la présence d’hémorroïdes ou de fissures anales (réflexe de retenue face à la douleur). Dans le syndrome du colon irritable, la constipation alterne avec des épisodes de diarrhée. Cependant, elle peut aussi être un symptôme d’une maladie telle que, une hypothyroïdie ou certaines pathologies intestinales (cancer du côlon). Il est conseillé de consulter son médecin en cas de constipation récente surtout chez les plus de 40 ans et/ou de modification de l’aspect des selles.
Conseils
- Toute constipation susceptible d’être liée à une maladie sous-jacente doit faire l’objet d’une consultation médicale.
- Aller à selle dès que l’envie s’en fait ressentir.
- Respecter un rythme régulier pour aller à selle.
- Augmenter la consommation en fibres (légumes verts, fruits, son, céréales).
- Boire davantage.
- Faire de l’exercice.
- Éviter le stress.
- Éviter les laxatifs irritants et les purgatifs.
Dysménorrhée ou règles douloureuses ?
En fait, la dysménorrhée désigne les douleurs menstruelles survenant avant ou pendant les règles. Elles sont fréquentes à l’adolescence et en périménopause, périodes de changements hormonaux. Chez la jeune fille, les douleurs s’atténuent le plus souvent avec l’âge.
Conseils
- En cas de douleurs soudaines chez une femme dont le cycle n’a jamais été accompagné de douleurs, il est recommandé de consulter un médecin.
- Lutter contre les facteurs de risque : surplus de poids, tabac, anxiété, stress, sédentarité.
- Prendre des suppléments d’oméga 3 (effet anti-inflammatoire).
- Préférer un anti-inflammatoire à un simple anti-douleur.
- Un supplément de magnésium (commencé quelques jours avant les règles) est conseillé.
- Un coussin chauffant ou une bouillotte sur l’abdomen ou le bas du dos.
- Un bain ou une douche chaude.
Et le syndrome prémenstruel ?
Caractérisé par un ensemble de troubles psychiques et physiques, le syndrome prémenstruel touche environ 70% des femmes. Seins douloureux, maux de tête, déprime, irritabilité, troubles digestifs,… le syndrome prémenstruel reste un mystère : origine génétique, hormonale, allergique, métabolique, manque de vitamines,… On l’attribue le plus souvent aux variations hormonales. Loin d’être anodin, il peut entraver la qualité de vie de la femme.
Conseils :
- Hygiène alimentaire : attention au sel (rétention d’eau), au café, au thé (nervosité), aux sucres.
- Hygiène de vie : halte au tabac, à l’alcool, sommeil suffisant, exercice physique régulier, relaxation (stress).
- Apport de zinc, vitamine B6, magnésium, calcium et huile d’onagre.
- Lutter contre certains symptômes en particulier : la constipation, la rétention d’eau.
- Dans certains cas, le recours au médicament peut être nécessaire. Consultez votre médecin.
La pilule d’exception !
Exclusivement féminine, la pilule du lendemain doit être une contraception d’exception. Elle est utilisée en cas de rapport sexuel pas ou mal protégé. Contenant un progestatif, elle perturbe ou retarde l’ovulation. L’unique comprimé est à prendre le plus tôt possible, idéalement dans les 12 heures après le rapport non protégé et au plus tard dans les 72 heures. Elle est d’autant plus efficace qu’elle est prise tôt (environ 80% si elle est prise dans les 72 heures).
Conseils :
- Il est préférable de prendre le comprimé pendant le repas afin d’éviter les nausées.
- En cas de vomissements dans les deux heures qui suivent la prise, reprendre un comprimé.
- Il n’y a aucune contre-indication.
Que doit-on penser quand on évoque un problème de jambes lourdes ?
Symptômes de l’insuffisance veineuse, les jambes lourdes s’accompagnent bien souvent d’un gonflement, de fourmillements, de crampes et même de douleur. L’insuffisance veineuse est une maladie héréditaire, essentiellement féminine et largement influencée par divers facteurs : les stations debout prolongées, la chaleur (douche, bain, soleil), l’excès de poids, la sédentarité. La maladie veineuse s’accentue avec l’âge entrainant l’apparition de varices disgracieuses.
Conseils
- Éviter les talons hauts, les vêtements trop serrés, la cire dépilatoire trop chaude, les saunas.
- Soulager par une position allongée jambes surélevées.
- Masser en partant des pieds vers les cuisses (avec un gel renfermant de la vigne rouge par exemple).
- Pratiquer des sports bénéfiques pour la circulation veineuse : la natation, le vélo, la marche.
- Lutter contre l’excès de poids.
- Surélever les pieds du lit de 5 à 10 cm.
- Eviter les épices, le café, le thé, le vin blanc, le champagne.
- Certaines plantes peuvent aider : la vigne rouge, le fragon, le marron d’inde, l’hamamélis.
- Porter des bas de contention.
La ménopause
La ménopause est un état physiologique marqué par une diminution progressive de l’activité ovarienne jusqu’à son arrêt total. C’est la fin de la fertilité et la fin des menstruations pour la femme. La périménopause est cette période plus ou moins longue d’irrégularité du cycle menstruel qui entoure la ménopause proprement dite. L’absence de règles pendant 1 an marque la ménopause. A part les cas de ménopause précoce qui touche des femmes vers 25-35 ans, elle survient entre 45 et 55 ans. Parfois, un traitement médical comme la radiothérapie et la chimiothérapie est à l’origine de la ménopause.
Le plus souvent, elle est naturelle… et s’accompagne parfois d’une série de signes. Les premiers à survenir plusieurs mois avant la fin des règles sont les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. Leur fréquence est variable. D’autres troubles peuvent s’ajouter : instabilité du caractère, prise de poids, modification de la physionomie, sécheresse vaginale, peau sèche,… A côté de ces inconvénients, le risque réel de la ménopause est l’ostéoporose (perte osseuse avec risque de fracture) et les troubles cardio-vasculaire car la femme n’est plus protégée par ses oestrogènes.
Existe-t-il des alternatives au traitement hormonal de substitution (THS)
Le THS compense le déficit hormonal et prévient les troubles de la ménopause et l’ostéoporose, il est cependant controversé en matière d’augmentation du risque de cancer du sein et de protection cardio-vasculaire. Chacune appréciera. Des alternatives existent avec un certain résultat sur les troubles.
- Les phyto-oestrogènes (isoflavones de soja, trèfle violet, cimicifuga racemosa) exercent un effet oestrogénique bénéfique selon les femmes.
- Le cimicifuga semble le plus efficace pour soigner les principaux troubles (bouffées de chaleur).
- La sauge est également efficace sur la transpiration excessive.
- Le millepertuis permet de prendre en charge la déprime éventuelle.
- La valériane est largement utilisée dans les troubles du sommeil.
- Une meilleure hygiène de vie permettra de prévenir également bon nombre de désagréments.
La prise de poids
On dirait que les problèmes de poids se conjuguent au féminin tant elles sont nombreuses à lutter contre cet excédent indésirable. L’origine de la prise de poids est multiple. Parfois, elle remonte à la petite enfance. Parmi les causes, signalons : l’hérédité, le grignotage excessif entre les repas, le ralentissement du métabolisme avec l’âge, la sédentarité, la prise de certains médicaments,… l’hypoglycémie et d’autres pathologies comme le diabète. L’origine peut aussi être psychologique (stress, angoisse, dépression) qui modifie le rapport à la nourriture. L’essentiel pour réussir un régime est de comprendre les raisons de la prise de poids. Ainsi, on évite le phénomène du yo-yo. Certes, pour perdre du poids, il faut diminuer les apports et augmenter les dépenses. Pas si simple ! C’est pourquoi, de multiples compléments minceur ont fait leur apparition. C’est une aide précieuse dont le choix va dépendre de chaque femme.
Cet article a été inspiré totalement ou en partie par le magazine Pharmassistante« Ces informations ne sont en aucun cas destinées à se substituer à une consultation médicale. Veuillez consulter votre médecin pour obtenir un diagnostic médical complet de vos symptômes.»