Atchoum !!! Plus aucun doute, le printemps est là…

La rhinite allergique (RA) est une manifestation locale d’une réaction allergique. La gêne occasionnée peut affecter la qualité de vie, le sommeil et les performances scolaires ou professionnelles. Explications afin de comprendre le déclenchement des symptômes, les questions à poser et les conseils associés.

2 types de rhinite allergique

Une réaction allergique est une réponse excessive et inadaptée du système immunitaire face à certains allergènes. Lors d’une réaction type 1 (lgE dépendante) et type IV (retardée) les mastocytes sont sollicités de manière excessive (leu-cocytes spécifiques) et libèrent des leucotriènes, des prosta-glandines, de l’histamine et de la sérotonine.

Ces substances provoquent des symptômes connus tels que :

• L’éternuement.
• L’écoulement nasal.
• L’irritation oculaire.
• Bronchoconstriction.
• Des rougeurs.
• Des démangeaisons cutanées.
• De l’œdème.
• Des troubles digestifs.
• De la diarrhée.

1. la rhinite saisonnière ou « rhume des foins » apparaît périodiquement, le plus souvent au printemps et à l’été, avec la floraison de la plante allergène. Au début du printemps, le pollen des arbres est fréquent en cause, tandis qu’au mois de juillet, ce sont plutôt les graminées (les herbes des prairies, le foin et le gazon. Selon certaines estimations, de 10% à 40% de la population mondiale souffrirait d’une allergie au pollen.

2. La rhinite persistante est provoquée par des substances allergisantes présentes en permanence dans l’environnement, à la maison ou au travail. les patients atteints semblent perpétuellement enrhumés. La crise se déclenche souvent au réveil et peut se répéter plusieurs fois par jour. Les acariens sont une cause très courante de rhinite persistante. La poussière, les animaux et certaines moisissures sont autant de déclencheurs possibles.

Les pollens plus abondants et plus longtemps

Classée au quatrième rang mondial des maladies par l’OMS, l’incidence de la rhinite allergique ne cesse de grimper !

Pour expliquer cette augmentation des allergies, plusieurs causes sont avancées :

• Une meilleure hygiène réduisant les infections et favorisant une réponse immunitaire plutôt de type allergique.
• Une exposition accrue aux allergènes domestiques, liée à un meilleur isolement des habitations, à la climatisation.
• Une participation renforcée des irritants domestiques (aérosols, vapeurs de produits ménagers, parfums et cosmétiques..
• Le tabagisme passif chez l’enfant.
• La pollution atmosphérique, notamment automobile (particules de Diesel, NO, CO, O3).
• Une concentration accrue des pollens et une variation de leur qualité liées à des changements climatiques, la pollution climatique et atmosphérique.
• Une modification des habitudes alimentaires.

«Les antécédents familiaux d’allergie constitue un facteur de risque important pour la rhinite allergique ».

Au hit parade des allergènes

En Belgique, tant chez les enfants que chez les adultes :

La plus fréquente est l’allergie aux acariens.
Les autres allergènes, sont :

• Les pollens de graminées,
• Les poils de chats et chiens,
• Les blattes ou cafards,
• Les moisissures de l’air,
• Les poils de lapins et chevaux

Symptômes de la rhinite allergique:

• Rhinorrhée
• Obstruction nasale
• Les blattes ou cafards,
• Prurit nasal
• Éternuements
• Yeux irrités

Allergique aux graminées ?

Les graminées regroupent quelque 12000 espèces :

1. les graminées fourragères sauvages se présentent comme des herbes, insérées sur la tige ou en touffes. On le retrouve un peu partout dans les jardins, les pelouses, les prairies, les cultures, sur les rochers, en forêt, dans l’eau, les fossés et accotements de routes.

2. Les graminées céréalières : avoine, blé, maïs, orge, … ils sont anémophiles, leur pollen est dispersé par le vent. Une faible concentration de grains de pollens suffit pour déclencher une réaction allergique.

Asthme et rhinite allergique

Il faut toujours restituer la rhinite dans l’histoire allergique des patients. Plus de 20 % des rhinites s’accompagnent d’asthme asymptomatique. La présence d’un asthme doit systématique faire rechercher une rhinite allergique dont le contrôle améliorera l’asthme. Il ne faut donc pas simplement supprimer la symptomatologie de la rhinite mais anticiper par rapport à l’histoire naturelle de la maladie. C’est pourquoi l’asthme infra clinique sera toujours recherché par le médecin : bronches hyper réactives, gêne respiratoire à l’effort, manque de souffle. La consultation auprès d’un allergologue permet à la fois de faire un diagnostic précis et d’évaluer le pronostic de la maladie allergique, quel que soit l’âge de patient pour lequel l’allergie est évoquée’.

« Une rhinite allergique non diagnostiquée ou non traitée favorise le développement de l’asthme. Il existe un lien étroit entre les voies respiratoires supérieures et les voies inférieures ».

Quand consulter le médecin ?

La prise en charge par automédication de la rhinite allergique n’est pas conseillée chez :

• Les femmes enceintes, et celles qui allaitent.
• Les patients asthmatiques.

La rhinite allergique fait partie de la « marche allergique » pendant l’enfance. La rhinite allergique intermittente est inhabituelle avant l’âge de 2 ans. Elle est plus fréquente chez l’enfant en âge de scolarité. Il est recommandé de consulter un médecin pour les enfants de moins de 12 ans si :

• le patient se plaint de symptômes persistants, modérés à sévères,
• symptômes suggérant un asthme,
• symptômes unilatéraux,
• symptômes d’infection,
• saignement nasal récurrent.

Comment identifier une rhinite allergique ?

• Eternuez-vous et vous mouchez-vous dès qu’arrive le printemps ?
• Votre nez coule-t-il tour au long de l’année sans que vous soyez vraiment enrhumé ?
• Perdez-vous l’odorat ?
• Désinfecter la lésion.
• Avez-vous l’impression d’avoir le nez continuellement bouché ?
• Votre nez, vos yeux, ou votre gorge chatouillent-ils ?
• Après un effort ; le soir, après un rire, avez-vous des quintes de toux ?

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