L’automédication
5 janvier 2012De plus en plus de personnes recourent à l’automédication, c’est-à-dire prendre des médicaments sans passer par le médecin. Cela permet de se soigner en évitant le temps et le coût d’une consultation médicale. Cependant, il faut rester extrêmement vigilant car plus les médicaments sont potentiellement efficaces, plus ils sont potentiellement dangereux. Comment pratiquer une automédication responsable ?
- De quoi s’agit-il ?
- Pour soigner quoi ?
- Quelles sont les limites ?
- Dix règles d’or
- La pharmacie familiale
- Conservation des médicaments
De quoi s’agit-il ?
L’automédication concerne la prise de médicaments par un individu sans avis médical. Il s’agit de produits dont la prescription médicale est facultative et qui ne sont généralement pas remboursés. Ces médicaments ne peuvent toutefois pas être vendus en dehors du circuit des pharmacies officielles et ils doivent donc être délivrés par un pharmacien. Ils sont aussi appelés « OTC » car ils se trouvent de l’autre côté du comptoir (« Over The Counter »).
Pour soigner quoi ?
L’automédication vise surtout à soigner les petits bobos du quotidien qui ne nécessitent pas forcément une visite chez le médecin. On a généralement recours à l’automédication pour combattre les petites affections comme les maux de tête, les problèmes de digestion, les maux de gorge, la toux, les boutons de fièvre, les rhumes, le sevrage tabagique, les petites plaies, les brûlures légères, les piqûres d’insectes, etc.
Les principaux types de médicaments OTC sont les suivants :
- Analgésiques (ou antalgiques) : médicaments qui visent à atténuer ou supprimer la douleur (par exemple, le paracétamol, l’aspirine)
- Antiacides : médicaments destinés à neutraliser une acidité excessive de l’estomac.
- Anti-diarrhéiques : médicaments qui soulagent des symptômes de la diarrhée.
- Antiémétiques : médicaments qui agissent contre les vomissements et les nausées
- Antihistaminiques : médicaments utilisés pour traiter les allergies où l’histamine joue un rôle majeur (par exemple, l’urticaire, la rhinite allergique, la conjonctivite allergique)
- Anti-inflammatoires : médicaments destinés à combattre une inflammation.
- Antipyrétiques : médicaments destinés à réduire la fièvre ou à abaisser la température corporelle.
- Antiseptiques (ou antibactériens) : médicaments qui tuent ou préviennent la présence de virus et bactéries sur la surface externe du corps.
- Antispasmodiques : médicaments destinés à agir contre les spasmes d’origine digestifs ou génito-urinaire
- Antitussif : médicaments contre la toux.
Quelles sont les limites ?
L’automédication a cependant des limites et la pratiquer sans discernement peut parfois entraîner des effets contraires à ceux que l’on attendait. Les médicaments OTC sont des médicaments à part entière et peuvent donc interagir avec d’autres médicaments. La plus grande prudence est donc à observer lorsqu’on suit un traitement médical déjà établi. Par exemple, certains médicaments contre le rhume ou contre les nausées peuvent en effet interagir avec d’autres produits de manière significative. Par ailleurs, prolonger l’automédication alors que les symptômes ne disparaissent pas, voire s’aggravent, peut entraîner de lourdes conséquences comme un retard de diagnostic d’une maladie plus grave, une méconnaissance d’effets secondaires ou de contre-indications, une interaction néfaste avec un traitement en cours, etc. Il est donc toujours conseillé de consulter son médecin avant de prendre un médicament, même pour un petit bobo.
Dix règles d’or
L’automédication doit être pratiquée de manière responsable et quelques principes de bon sens sont nécessaires pour éviter les risques :
- N’utilisez jamais d’anciennes prescriptions pour traiter une nouvelle affection car votre état de santé a peut-être changé ;
- Ne prolongez jamais votre automédication au-delà de quelques jours si les symptômes ne disparaissent pas ;
- Lisez toujours la notice avant d’utiliser n’importe quel médicament ;
- Evitez la consommation d’alcool lorsque vous prenez des médicaments ;
- Ne cumulez pas la prise de plusieurs médicaments à la fois car certaines interactions peuvent augmenter les effets indésirables ;
- Demandez toujours conseil à votre médecin si vous souffrez d’allergies, si vous suivez déjà un traitement médical, si vous êtes enceinte ou si vous allaitez ;
- Dites toujours la vérité à votre médecin et ne lui cachez aucune prise de médicament ;
- Conservez vos médicaments au frais, au sec et à l’abri de la lumière ;
- Gardez les médicaments hors de portée des enfants ;
- Au moindre doute, demandez toujours conseil à votre médecin.
La pharmacie familiale
Il est primordial de bien concevoir sa pharmacie familiale pour une pratique responsable de l’automédication.
Que mettre dans la pharmacie familiale ?
Nous vous encourageons à suivre les conseils de notre guide santé :
- Comment composer une pharmacie familiale pour la maison ?
- Comment composer une pharmacie de voyage ?
- Comment composer une pharmacie familiale pour mon bébé ?
- Comment composer une pharmacie familiale pour le sport ?
- Comment composer une pharmacie familiale pour les premiers soins ?
Conservation des médicaments
- Vérifiez les dates de péremption de vos médicaments au moins deux à trois fois par an ;
- Eliminez systématiquement les médicaments périmés, ceux dont le contenant est abimé (tube fendu, bouchon mal vissé, …) et ceux qui ont changé d’aspect, de couleur ou d’odeur ;
- Conservez les médicaments dans leur emballage d’origine ;
- Ne jetez jamais les notices ;
- Conservez vos médicaments au frais, au sec et à l’abri de la lumière ;
- Placez-les hors de portée des enfants ;
- Ayez toujours les numéros d’urgence sous la main.
« Ces informations ne sont en aucun cas destinées à se substituer à une consultation médicale. Veuillez consulter votre médecin pour obtenir un diagnostic médical complet de vos symptômes.»