Sortez couvert. Le sexe mais avec précaution
7 avril 2012En matière d’infections sexuellement transmissibles, un certain relâchement est observé au niveau de la prévention par l’usage du préservatif, ce qui se traduit par le retour de la syphilis et une nette augmentation du nombre de sujets infectés par le VIH. L’émotion ne doit pas faire oublier les mesures élémentaires de précaution…
Les infections sexuellement transmissibles (IST) se transmettent lors de toutes pratiques sexuelles, comportant un contact, sans protection, avec une autre personne. Un seul rapport suffit pour être contaminé. Bien sûr, certaines IST se transmettent également par d’autres voies (notamment par contact sang/sang).
Avec 1.078 nouvelles infections par le VIH diagnostiquées en 2008 (chiffre du rapport semestriel de l’Institut Scientifique de Santé Publique), on a la plus grande incidence annuelle observée depuis le début de l’épidémie. Cela fait trois nouveaux cas chaque jour. L’efficacité des trithérapies donne un sentiment de contrôle sur l’infection, ce qui est faux. On en meurt encore ! En outre, on observe aussi une recrudescence de certaines IST comme la syphilis.
Pas toutes égales…
Les principales IST sont d’origine bactérienne ou virale. Les premières se manifestent rapidement et se guérissent le plus souvent. Les secondes surviennent après plusieurs mois et même plusieurs années après le rapport sexuel non protégé et sont actuellement incurables.
Parmi les IST bactériennes, citons la syphilis, la gonorrhée et les chlamydiae. Les infections virales les plus courantes sont : les condylomes (VPH, papillomavirus humain), l’herpès génital (virus de l’herpès simplex I ou II), l’hépatite B et C et le SIDA (VIH).
Dans tous les cas, veillez à une prise en charge rapide car les conséquences de ces maladies sont importantes : cancer du col de l’utérus, stérilité féminine et masculine, maladie chronique parfois mortelle,…
Existe-t-il un risque zéro ?
Le risque vient du contact avec les liquides organiques du partenaire (sperme, liquides vaginaux, sang, plaies ouvertes). Il est donc impératif de réduire tout contact avec ces liquides. Seuls les rapports sexuels protégés par des préservatifs constituent une méthode efficace de prévention et permettent de réduire le risque de transmission d’une IST. Mais ce risque n’est jamais nul. La consommation d’alcool ou de drogues augmentent le risque de contracter une IST. En outre, le fait d’avoir une IST augmente le risque d’une infection par le VIH.
A chacun son préservatif…
Plusieurs types de préservatifs masculins existent : taille, texture, parfums, lubrifiant différent,… Ils sont le plus souvent en latex (ou en polyisoprène en cas d’allergie au latex). A côté de ces derniers, il existe également le préservatif féminin sans latex.
Une personne « saine » en apparence peut-elle transmettre une IST ?
Actuellement, la diffusion des IST se fait bien souvent entre hétérosexuels. Elle est d’autant plus facilitée qu’il existe des porteurs sains. Ces derniers ne présentent aucun signe et symptôme de la maladie. Ils ne suivent donc aucun traitement, mais ils transmettent leur infection à leur(s) partenaire(s) lors de rapports non protégés.
Conseils
- Les préservatifs doivent être neufs, ne sont utilisés qu’une fois. Ceux qui sont rigides ou gluants n’ont pas été conservés dans de bonnes conditions et ne doivent pas être utilisés.
- Si un lubrifiant est nécessaire, il doit être à base d’eau. Ne jamais utiliser de substances à base d’huile (vaseline).
« Ces informations ne sont en aucun cas destinées à se substituer à une consultation médicale. Veuillez consulter votre médecin pour obtenir un diagnostic médical complet de vos symptômes.»