Menstruations, la douleur n’est pas une fatalité
8 octobre 2012
Douleurs dans le bas du ventre, du dos, à l’intérieur des cuisses, parfois maux de tête, fatigue, diarrhée, nausées, … autant de signes qui annoncent les menstruations. Parfois invalidantes, elles empêchent alors toutes activités normales.
Le plus souvent sans origine, les règles douloureuses ou dysménorrhées sont particulièrement fréquentes pendant l’adolescence (diminuent avec l’âge ou après une grossesse) et au cours des années qui précèdent la ménopause. Pour certaines, elles sont suffisamment importantes et obligent à l’absentéisme scolaire ou professionnel. Généralement, elles commencent un peu avant les règles et se prolongent quelques jours (deux à trois jours après le début des règles). Les douleurs sont liées à la production de prostaglandines sécrétées par l’endomètre, qui déclenchent des contractions de l’utérus (avec expulsion de l’endomètre et de sang).
Chacune son traitement
- Considérée comme douleur d’intensité légère à modérée, la dysménorrhée est traitée essentiellement par des anti-inflammatoires non stéroidiens (AINS) principalement l’ibuprofène. En inhibant la synthèse des prostaglandines, ces antidouleurs sont les plus efficaces. Le plus souvent, ils sont pris un à deux jours avant les règles et pendant les premiers jours du cycle. Un traitement de deux à trois jours par les AINS suffit généralement.
- Pour les patientes avec des douleurs moins intenses, privilégiez le paracétamol. Un spasmolytique peut également être associé (bromure de butylhyoscine à 10 mg : 2 comprimés par prise 3 fois par jour).
- Lorsque les AINS ne conviennent pas, la prise d’un contraceptif oral à faible dose (oestrogénoprogestatif, progestatif seul) peut aider. Il existe encore le dispositif intra-utérin ou stérilet contenant un progestatif. Il est placé dans l’utérus pour 5 ans.
- Lorsque les AINS et les contraceptifs oraux ne donnent pas un effet suffisant, un examen médical approfondi s’impose afin de rechercher une cause organique (malformation congénitale, endométriose, fibrome, …).
Une alimentation riche en magnésium, pyridoxine (vitamine B 6), vitamine E, certaines plantes comme l’actée à grappes noires ou l’huile d’onagre (en capsules) ou des suppléments d’oméga-3, pourraient être bénéfiques.
Ne pas oublier…
- Tenez compte des contre-indications des AINS (allergie, même à l’acide acétylsalycilique et ulcère gastroduodénal).
- Si, après des années de menstruations normales, vous avez des douleurs importantes, des saignements en dehors des règles ou des règles abondantes, il faut consulter un médecin.
- Une visite chez le médecin s’impose en cas de fièvre.
- Lors des douleurs, il est conseillé de prendre du repos (loin du stress), de placer une bouillotte sur le bas-ventre et d’éviter café, alcool et tabac.
Cet article a été inspiré totalement ou en partie par le magazine Pharmassistante
« Ces informations ne sont en aucun cas destinées à se substituer à une consultation médicale. Veuillez consulter votre médecin pour obtenir un diagnostic médical complet de vos symptômes.»