L’importance du sommeil
18 juillet 2014Le sommeil occupe quasiment un tiers de notre vie… Il est important de rappeler les répercussions du manque de sommeil sur la santé, le travail et les routes (fatigue, trouble de l’humeur, de la mémoire ou de concentration).
Un sommeil de bonne qualité permet de rétablir les fonctions physiques et psychologiques utiles pour assumer ce que nous avons à faire pendant la journée. Il faut insister sur la nécessité de consulter un médecin lorsque l’état de fatigue persiste, que la somnolence devient irrépressible au cours de la journée, et que la dépression s’installe sans cause évidente. Il existe des centres qui mesurent la qualité du sommeil, leur prise en charge multidisciplinaire donne de bons résultats.
Les maladies du sommeil peuvent :
- apparaître de manière occasionnelle ou transitoire,
- être liées à un événement particulier ou à un environnement perturbant,
- devenir chroniques, évoluant sur des mois voire des années.
Leurs causes sont nombreuses et la moitié d’origine psychologique.
Insomnie :
- Origine psychologique :
- anxiété : difficulté d’endormissement.
- stress : impression d’éveil pendant la seconde moitié de la nuit.
- dépression : réveil précoce en milieu et fin de nuit. - Origine organique :
- Hyperthyroïdie, reflux gastro-œsophagien, asthme nocturne, douleur rhumatismale ou neurologique,… - Maladies survenant uniquement lors du sommeil :
- syndrome des jambes sans repos qui oblige à se relever.
- apnée du sommeil : pauses respiratoires durant la nuit. - Origine extrinsèque :
- erreur d’hygiène de vie, environnement, médicaments (cortisone, bêta-bloquant,…), décalage de phase (horaire irrégulier, travail de nuit). - Insomnie psychologique : la cause de l’insomnie a disparu mais la personne a peur de ne pas dormir et ne parvient pas à se débarrasser de son insomnie ancienne.
Mais aussi:
La narcolepsie, le somnambulisme, le bruxisme (grincement de dent nocturne).
Traitements, la marche à suivre :
1) Rechercher la cause
2) Retour à une bonne hygiène de vie.
3) Traitement non médicamenteux : peut améliorer les troubles du sommeil (TS) légers.
- Thérapie comportementale, séance de relaxation.
- Psychothérapie (dont sophrologie).
- Photothérapie (stimule l’éveil, recale la personne).
- Médecine douce : acupuncture, homéopathie, compléments alimentaires, phytothérapie, très efficace pour les TS mineurs, sous forme de tisane ou de gélule.
4) Traitements Médicamenteux : pour traiter les insomnies modérées à sévères ou réactionnelles à un événement pendant une courte durée (< 2 semaines) et en commençant par la posologie la plus faible possible.
- Benzodiazépine (BZD) à action sédative ou anxiolytique : classe longtemps la plus utilisée après le retrait des barbituriques. Effet de somnolence très faible mais provoque des troubles de la mémoire, de la dépendance (physique et psychologique), de la tolérance et nécessite un sevrage.
- Nouvelles molécules apparentées aux BZD (zopiclone et zolpidem) : remplace les BZD car serait mieux toléré (n’altère pas le sommeil paradoxal) avec moins de dépendance.
- Hypnotique antihistaminique : on les utilise pour leur effet secondaire sédatif et non pour leur action initiale. Ne présente pas les inconvénients des BZD mais leur durée d’action provoque de la somnolence durant la journée.
Tout le monde est concerné :
- Enfants : fréquents chez le nourrisson (coliques, poussée dentaire), trouble souvent transitoire et mineur, mais parfois véritable insomnie : reflux gastro-œsophagien, allergie, otite ou autres maladies, motif psychologique (cauchemar), somnambulisme (stt 3 à 10ans)…
- Adolescents : non-respect des horaires du coucher (se couche tard) renforcé par l’anxiété et la consommation d’excitants. Les jeunes récupèrent plus facilement via les grasses matinées.
- Vieillissement : la physiologie du sommeil change (plus léger, moins profond, il devient instable, se raccourcit, plus fragmenté : éveil plus fréquent et plus long) et le cycle circadien aussi (coucher et réveil plus tôt) siestes plus prolongées au détriment du sommeil nocturne, abus de somnifères car veut dormir coûte que coûte.
Somnifères et calmants, « réfléchissez avant de consommer »
La Belgique fait partie des pays européens qui comptent parmi les plus grands consommateurs de benzodiazépines. En 2008, près de 14 millions de boîtes de somnifères et de calmants ont été vendues en Belgique. Le service public fédéral Santé Publique a lancé une campagne de sensibilisation contre la consommation abusive des benzodiazépines. Cette campagne s’adresse principalement aux personnes qui ne sont pas encore dépendantes, c’est-à-dire aux non-consommateurs et aux consommateurs récents. Un dépliant avec des conseils sur le stress et l’anxiété est distribué aux concitoyens via les officines et a pour slogan : « Somnifères et calmants, réfléchissez avant de consommer. Parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien ».
La discipline est la clé du succès
Quelques conseils:
- Se lever tous les jours à la même heure (règle le cycle circadien.)
- « Cérémonie du coucher » : prendre le temps de se détendre avant d’aller au lit.
- La chambre à coucher est un lieu de repos (ne pas en faire un bureau ou un salon).
- Aménager confortablement la chambre (literie, température 18-20°C, lumière-bruit).
- Limiter les siestes aux périodes où l’on doit récupérer davantage (1h max durant l’après-midi).
- Supprimer les stimulants en fin d’après-midi : caféine, nicotine mais aussi les repas lourds, les goûters sucrés et l’alcool.
- Faire du sport pour dépenser de l’énergie mais laisser 1 à 2h entre l’exercice et le coucher.
- Changer les draps régulièrement car les acariens augmentent les problèmes respiratoires.
« Ces informations ne sont en aucun cas destinées à se substituer à une consultation médicale. Veuillez consulter votre médecin pour obtenir un diagnostic médical complet de vos symptômes.»