Remontées acides, œsophagite, gastrite, ulcère autant de troubles gastriques liés à l’acidité. Si, le plus souvent, il ne s’agit que d’une digestion difficile, les brûlures d’estomac peuvent cacher bien d’autres causes.
Si, le plus souvent, les brûlures d’estomac sont liées à un trouble fonctionnel, une dyspepsie, elles peuvent également être causées par une œsophagite, une gastrite, un ulcère ou une pathologie plus grave. C’est pourquoi, il est conseillé de consulter un médecin pour toute personne ayant :
- Une brûlure persistante au niveau de l’estomac.
- Une brûlure d’estomac associée à une perte de poids, des vomissements, une fatigue importante,…
- Plus de 60 ans et les nourrissons.
- Utilisé des antiacides en vente libre pendant plus de trois semaines.
Symptôme fréquent, les brûlures d’estomac peuvent également être liées à un reflux gastro-œsophagien (RGO). Elles s’accompagnent alors de ballonnements, d’éructations ou de remontées acides, associés parfois à des nausées, …
Régurgitations suspectes
Le plus souvent, le RGO trouve son origine dans un dysfonctionnement du sphincter inférieur de l’œsophage, permettant ainsi un reflux acide de l’estomac vers l’œsophage. Cependant, une hernie hiatale (une partie de l’estomac qui passe dans le thorax par l’orifice hiatal) peut également entraîner un RGO.
Les nourrissons souffrent fréquemment de RGO. Dans ce cas, les régurgitations sont plutôt liées à un sphincter encore immature. Il est le plus souvent transitoire et disparait à l’âge de la marche.
Certaines complications sont cependant possibles : œsophagite, retard de croissance, aggravation d’un asthme,…
Face à un RGO chez le nourrisson, le premier geste est de donner un lait anti-reflux épaissi comme Enfamil AR, Guigoz Comfortis, Nutrilon AR, … Le Gaviscon en suspension Nourrisson est souvent proposé comme pansement gastrique. Le Motilium pédiatrique, à prendre 15 minutes avant le repas (3 à 4 fois par jour) est aussi prescrit aux nourrissons.
Soulager sans jamais guérir
Les traitements symptomatiques du RGO sont largement efficaces, sans jamais pouvoir guérir le reflux. La prise en charge commence par un antiacide. En cas d’échec, on a recours à un antihistaminique H2 (ranitidine, cimétidine) puis, sans effet satisfaisant, à un inhibiteur de la pompe à protons ou IPP (oméprazole, pantoprazole, …).
Conseils
- Face à des symptômes occasionnels et peu sévères, vous pouvez prendre un antiacide (comprimé à sucer, à croquer, solution…). Vous pouvez éventuellement prendre aussi un gastroprocinétique (dompéridone).
- Il est conseillé de laisser un intervalle de 1 à 2 heures entre la prise de l’antiacide et d’un autre médicament. En effet, la modification du pH de l’estomac ou la formation de complexes inactifs entrave la résorption de médicaments.
Cet article a été inspiré totalement ou en partie par le magazine Pharmassistante