Luminothérapie, pour qui ? Pourquoi ?
8 décembre 2014Efficace pour lutter contre la dépression et les troubles du sommeil, la luminothérapie consiste à imiter les vertus thérapeutiques du Soleil en rétablissant notre horloge biologique.
Comment ça marche ?
Pour mieux comprendre comment fonctionne la luminothérapie, il convient de connaître le fonctionnement biologique du corps humain en période de lumière suffisante.
L’hypothalamus situé dans le cerveau humain interprète le niveau de lumière. Lorsque celui ci baisse, il déclenche la production d’une hormone : la mélatonine qui prépare notre organisme au sommeil.
En période de luminosité suffisante, au printemps et en été, la baisse de lumière prépare naturellement notre organisme au sommeil le soir, par le biais de la sécrétion de la mélatonine.
Au contraire, le matin, l’émergence de la lumière bloque le processus de sécrétion de mélatonine et nous permet de nous lever avec vitalité et bonne humeur.
Lorsque la lumière est insuffisante, durant les saisons automnales et hivernales, la sécrétion de l’hormone du sommeil, sera excessive durant la journée et pourra ainsi provoquer ce que l’on appelle la dépression saisonnière.
Le principe de la luminothérapie est donc de réguler la production de la mélatonine malgré une luminosité naturellement faible, pendant la période hivernale, et de préserver ainsi énergie, vitalité et bonne humeur.
Les différentes utilisations
La luminothérapie est utilisée pour diverses raisons, notamment;
- les affections cutanées telles que l’eczéma, le psoriasis, le vitiligo et l’acné
- la dépression saisonnière et non-saisonnière
- les troubles du sommeil
- la fatigue chronique
- la remise à l’heure de l’horloge biologique
- la dépression pré- et post-accouchement
- la jaunisse néonatale
Y’a-t-il des effets secondaires ou des contre-indications ?
Dépourvue d’ultra-violets, la lumière émise par une lampe de luminothérapie n’engendre généralement pas d’effets secondaires.
Il faut cependant noter quelques contre-indications. En effet, la luminothérapie est déconseillée aux personnes souffrant de DMLA (Dégénérescence maculaire liée à l’âge), de glaucome ou de cataracte.
Les origines de la luminothérapie.
S’exposer au soleil dans un but thérapeutique était appelé « héliothérapie » à l’époque de la Grèce Antique. Cette pratique était utilisée dans les médecines traditionnelles d’Amérique du Sud, d’Inde et d’ailleurs. A cette époque, on ne connaissait alors rien de la vitamine D et des dangers des rayons UV, mais les effets du soleil sur la santé globale parlaient d’eux-mêmes.
On retrouve également l’utilisation de la lumière naturelle à des fins thérapeutiques à la fin du xixe siècle. C’est un médecin danois du nom de Niels Ryberg Finsen qui constata que l’exposition à la lumière naturelle stimulait le système immunitaire. Ses travaux furent d’ailleurs récompensés par le prix Nobel de médecine en 1903. Dans les années 1920, la technique fut popularisée en France avec par exemple, les fameux solariums tournants à Aix-les-Bains.
Par la suite, la luminothérapie tomba presque dans l’oubli avec l’arrivée de la pénicilline et les campagnes de vaccination massive.
Il faudra attendre jusqu’en 1984 pour que la luminothérapie refasse son apparition. Elle fut utilisée en psychiatrie pour le traitement de la dépressions saisonnière grâce aux recherches du Dr Norman E. Rosenthal et son équipe du National Institute of Mental Health aux États-Unis.
La luminothérapie est certes à la mode, mais ses bienfaits le justifient très largement… Vous savez ce qu’il vous reste à anticiper cet hiver !
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Sources :
malea.fr
futura-sciences.com/
luminotherapie-information.com/
« Ces informations ne sont en aucun cas destinées à se substituer à une consultation médicale. Veuillez consulter votre médecin pour obtenir un diagnostic médical complet de vos symptômes.»