Des soins solaires exigeants pour la peau des enfants
7 avril 2012La peau du petit enfant est immature et ne présente pas tous les mécanismes de défense et de protection solaire : se protéger du soleil est une nécessité absolue pour l’enfant. La formulation des soins solaires progresse chaque année. Néanmoins, leur utilisation doit s’intégrer dans le cadre d’un programme global de protection solaire qui comprend aussi bien le port de vêtements, de lunettes et de chapeaux que le respect des heures d’exposition.
La peau de l’enfant est particulièrement fine et fragile, jusqu’à 8-9 ans, elle est immature, ce qui augmente encore sa vulnérabilité.
- Les cellules pigmentaires sont peu pigmentées jusqu’à l’âge d’un an et sont donc beaucoup moins efficaces qu’à l’âge adulte. La cohésion cellulaire est moins importante et les rayons peuvent donc pénétrer plus facilement.
- Le derme est immature jusqu’à l’âge de 3 ans, 3 à 4 fois plus fin que chez l’adulte, les fibres de collagène et d’élastine sont en pleine maturation.
- Les glandes sébacées sont également immatures, le manque de sébum déstructure la barrière cutanée et la rend plus sensible aux agressions externes. Appliquer une crème after sun après le soleil permet de restaurer cette barrière cutanée.
La peau de l’enfant a une mémoire, les UV provoquent des petits dégâts dans l’ADN des cellules de la peau. A long terme, ces dégâts s’accumulent et sont de moins en moins bien réparés, la cellule peut devenir cancéreuse.
Les qualités d’une crème solaire spécifique à l’enfant
Le produit solaire idéal doit protéger efficacement les cellules cutanées contre les UVA et les UVB. Il sera formulé avec le moins de filtres différents et aura un spectre d’absorption le plus large possible. Les produits doivent avoir une parfaite tolérance, l’excipient doit limiter la pénétration des filtres, et faciliter un étalement régulier. Ils doivent être photo-stables, résister à l’eau et à la transpiration. La puissance de la crème sera choisie en fonction du type de peau et de l’ensoleillement. Pour ce dernier, un index-UV a été établi récemment. Il définit la force du rayonnement UV en fonction de la situation géographique, du mois et de l’heure. Il aide à choisir une protection appropriée. La majorité des recommandations sont établies pour les adultes, les SPF variant de 6 à 50+en fonction de l’index UV et de leur type de peau.
Pour les enfants, il faut d’emblée conseiller des types de protection élevée quelque soit le type de peau (au moins SPF 50+). Les enfants à peau claire garderont la même photoprotection durant toutes les vacances. Les nourrissons ne peuvent être exposés au soleil, néanmoins, il faut les protéger par des photoprotections les plus élevées lors de toute sortie extérieure. Tout enfant et ce quel que soit son âge qui présente une allergie ou intolérance cutanée devra être protégé par des protections à très haut indice de protection et de préférence avec une formulation exclusive en écrans minéraux, pour minimiser au maximum le risque d’allergie.
L’innovation majeure de ces dernières années est la facilité d’application des soins solaires pour enfants avec un haut indice de protection. Oublié l’effet blanchiment du produit, les nouvelles textures surprennent par leur facilité d’étalement, leur odeur discrète et leur protection accrue.
Protéger l’enfant aujourd’hui et lui donner de bonnes habitudes face au soleil, c’est préparer son avenir et éviter les complications cutanées à l’âge adulte. Les produits destinés aux enfants doivent présenter une tolérance maximale et une totale innocuité, lesquelles sont contrôlées par des tests particulièrement sévères. Les conditions de conservation des produits doivent être particulièrement rigoureuses. L’usage des conservateurs et des parfums est tout à fait limité.
Bon usage du soin solaire
Appliquer le soin protecteur minimum 15 minutes avant l’exposition, et réappliquer au moment de l’exposition. Ne pas économiser le soin solaire : réappliquer toutes les 2 heures et après chaque baignade.
Cet article a été inspiré totalement ou en partie par le magazine Pharmassistante« Ces informations ne sont en aucun cas destinées à se substituer à une consultation médicale. Veuillez consulter votre médecin pour obtenir un diagnostic médical complet de vos symptômes.»