Choisir le bon soin solaire !
10 mai 2013Le rayonnement UV a un effet carcinogène démontré. Le mélanome cutané est en constante augmentation. C’est pourquoi de plus en plus de campagnes sont organisées pour sensibiliser la population aux risques d’expositions au soleil.
Un problème de santé publique
L’incidence du mélanome a augmenté au cours des 30 dernières années, plus rapidement chez les hommes que n’importe quel autre cancer, et chez les femmes également à l’exception du cancer du poumon. Aujourd’hui, on estime qu’une personne sur six développera un cancer de la peau au cours de sa vie, tous types confondus à l’exception de la kératose actinique, provoquée par des expositions chroniques au soleil. Alors qu’en 1940, le risque de développer un mélanome était de l’ordre de 1 sur 1500, il est aujourd’hui de 1 sur 100, chez nous. Dépisté précocement, ce cancer offre de très bons pronostics. A moins de 1 mm de diamètre, le taux de survie pour un patient ayant développé un mélanome est de l’ordre de 95% alors qu’au-delà de 3 mm de diamètre la survie à 10 ans n’est plus que de 40% ! C’est dire l’importance d’un dépistage précoce et l’intérêt des campagnes de sensibilisation !
Enfant, soleil et mélanome de l’adulte : relation de cause à effet
Les mélanomes ont, dans la majorité des cas, une origine intra-épidermique ou intra-épithéliale, et sont ou non associés à un nævus préexistant. Leur développement est dû à des facteurs :
Constitutionnels :
- Un antécédent personnel de mélanome : 5 à 8 % des patients atteints de mélanome développeront un second mélanome et ceci, fréquemment, dans un délai de deux ans suivant le diagnostic.
- Un antécédent familial de mélanome : un patient dont deux parents du 1er degré ont développé un mélanome a un risque de 10% de développer un mélanome.
- Un nombre élevé de naevus et/ou la présence de naevus atypique : les patients atteints du syndrome des naevus atypiques ont un risque d’environ 10% de développer un mélanome.
- Un phototype clair (I ou II) : une peau claire ou rousse est plus à risque de développer des cancers mélaniques. De plus, la mélanine produite par ce type de peau, est moins protectrice que celle des peaux de phototypes plus élevés.
Environnementaux :
- De fortes expositions solaires, particulièrement durant l’enfance, et surtout s’il existe des coups de soleil importants sont associées à une augmentation du risque de survenue de mélanome à l’âge adulte.
- Les expositions brutales et intenses, qui correspondent aux vacances d’été, sont associées plus fréquemment aux mélanomes que les expositions continues.
Les UVB, mais aussi les UVA, sont impliqués dans la survenue des mélanomes
Le spectre UV est divisé artificiellement en 3 parties :
- UVC : qui n’atteint pas la surface de la terre.
- UVB : ne pénètrent que l’épiderme et induisent aussi l’érythème solaire.
- UVA : pénètrent jusqu’au niveau du derme et sont également responsable du photo-vieillissement.
Les UVB, mais aussi les UVA, sont responsables d’effets aigus et chroniques après absorption par la peau. Les UVA comme les UVB sont responsables des cancers cutanés en induisant des dommages cellulaires à I’ADN par des mécanismes différents.
La survenue de mélanomes chez l’adulte étant en partie due à des expositions brutales dans l’enfance, la protection solaire contre les UVA et UVB est indispensable dès le plus jeune âge.
Les filtres solaires et écrans minéraux : un savant mélange pour couvrir tout l’ultraviolet.
L’association de filtres chimiques et minéraux reste le moyen le plus efficace pour couvrir le spectre le plus large possible. Les recherches actuelles, demandées par les photobiologistes et dermatologues, reposent sur l’obtention d’une protection la plus homogène possible entre les UVB et les UVA. Le choix de la forme galénique s’orientera vers des émulsions eau dans huile qui apportent une meilleure substantivité et résistance à l’eau. Selon le territoire d’application, on préfèrera une crème pour le visage, un lait ou un gel pour le corps, un stick pour les zones fragiles (lèvres, cicatrices). Chez les bébés, en raison d’une barrière lipidique moins performante à la surface de la peau, une texture grasse sera privilégiée afin de mieux protéger la peau contre la déshydratation et l’irritation.
Les 3 critères de qualité du soin solaire
- Un Indice de Protection (IP) ou Sun Protection Factor (SPF), mesuré selon la méthode COLIPA, d’au moins 6, pour chaque valeur du SPF.
- Une valeur du facteur de protection UVA (mesurée à partir de la PPD) répondant au critère d’un ratio CP UVB / CP UVA inférieur ou égal à 3. La présence du logo UVA (et non un chiffre) est le seul critère qui garantit une protection contre les UVA.
- Une longueur d’onde critique, Lc (qui qualifie l’étendue de la protection vers les UVA1) minimale de 370 nanomètres.
Les 4 catégories de protection solaire
Les produits de protection solaire sont classés en 4 catégories sur la base des valeurs du SPF mais en tenant compte dans chaque classe des deux autres critères (FPA au moins égal à 1/3 du SPF et Lc au moins de 370). L’affichage des SPF sur les emballages est simplifié pour une meilleure lisibilité :
- Faible protection (SPF mesuré 6 à14, affiché 6 ou 10).
- Protection moyenne (SPF mesuré 15 à 29, affiché 15, 20 ou 25).
- Haute protection (SPF mesuré 30 à 59 affiché 30 ou 50),
- Très haute protection (SPF mesuré supérieur ou égal à 60, affiché 50+).
« Ces informations ne sont en aucun cas destinées à se substituer à une consultation médicale. Veuillez consulter votre médecin pour obtenir un diagnostic médical complet de vos symptômes.»